Histoire de la Bretagne

Histoire de la Bretagne

 

 

 

 

 

 

 

Naissance de la Bretagne

 


 

Empire romain en 395

 

L'histoire de la Bretagne débute en Armorique. D'après ce que rapporte Jules César, l'Armorique serait une région comprenant la Bretagne actuelle, la Loire Atlantique et la Normandie. A cette période l'Armorique est occupée par divers peuples celtes, dont les vénètes (peuple de la région du Morbihan, dont les mérites de navigateur sont vantés par Jules César).

 

 

L'armorique au temps des romains

Vers 400 ap JC, les romains d'Armorique font appel aux légions romaines de Bretagne (actuelle Grande Bretagne) pour leur venir en aide à lutter contre les barbares. Restent alors en Bretagne, des Britto-romains. Ceux ci seront vite, débordés par les attaques venant de l'Est (peuples germains : angles et saxons), du Nord (Ecosse) et surtout de l'Ouest ( Irlandais) qui s'installent au Pays de Galles. L'ensemble de cette pression conduit les Bretons à fuir en Armorique, vers entre 410 et 450. Ils apportent leur culture, leur langue et se mélangent à la population gauloise d'Armorique (Bretagne et basse Normandie actuelle). Ils représenteraient presque 50 % de la population.

 Les chefs de clans bretons vont créer des royaumes, dont ils donneront leur nom sous forme de saints. Les 7 premiers fondateurs sont:

  1. Saint Pol Aurélien (évêque de Léon)
  2. Saint Corentin (évêque de Cornouaille)
  3. Saint Patern (évêque de Vannes)
  4. Saint Sansom (évêque de Dol)
  5. Saint Brieuc (évêque de Saint Brieuc)
  6. Saint Malo (évêque d'Aleth puis transféré à Saint Malo)
  7. Saint Tugdual (évêque de Tréguier)

De nombreux moines irlandais poussés par leur élan monachisme vont débarquer sur les côtes bretonnes, dont on retrouve actuellement de nombreuses communes portant leur nom.

L'émigration s'achève vers l'an 600.

 

 En 497, un traité est conclu avec Clovis. Les bretons reconnaissent la supériorité des francs, mais ne leur devront pas de tribut. Par contre leur territoire se restreint aux osismes, coriosolites et vénètes. Avant le VIII ème S , les régions de Rennes et de Nantes ( qui sont des comtés francs) sont unies pour former  les marches de Bretagne, afin de prévenir le royaume franc des invasions bretonnes.

Pépin Le Bref, Charlemagne et enfin Louis le Pieux  finiront par avoir raison de ce territoire. Mais à la mort de Louis Le Pieux, le territoire est administré par Nominoë (notable breton du Poher), alors que les fils de Louis Le Pieux s'entre déchirent. En 845, Nominoë remporte la bataille de Ballon (près de Redon) sur Charles le Chauve, alors roi de Neustrie. Nominoë , puis son fils Erispoë vont s'attacher à reprendre les anciens comtés de Nantes et de Rennes, consolidant un royaume devenu indépendant, à partir de 851.

Les bretons doivent faire face aux attaques vikings entre 874 et 936. C'est le cas du monastère de Landevennec, près de Brest, qui fut pillé et brûlé en 913.

 

 

 

La Bretagne indépendante

 

 La Bretagne est d'abord un royaume...

 L'indépendance de la Bretagne va durer environ 700 ans dans une paix et une prospérité relative.

La Bretagne convoitée par les normands

La Bretagne est en proie depuis son indépendance, à d'incessantes attaques normandes. En 888, Alain le Grand réussit à refouler les Normands et est reconnu de ce fait , roi de Bretagne. Cependant le Cotentin et l'Anjou refuse sa souveraineté. Il meurt en 907, les affrontements avec la Normandie reprennent de plus belle. L'élite bretonne fuit en Angleterre, la Bretagne est en proie au pillage. Cette période sera une des plus noires de la Bretagne. Le petit fils d'Alain Le Grand, réfugié en Angleterre revient avec une armée de Saxons, en 936. En 939, il réussit à vaincre les normands, Alain Barbe Torte devient Duc de Bretagne. La période de prospérité entamée lors du règne d'Alain Le Grand, reprend.

...Puis devient un duché en l'an 939 

A partir du XI ème S, les relations avec les Normands se sont considérablement améliorées, au point qu'ils mènent ensemble des raids vers l'Angleterre, pour venger leurs ancêtres bretons des saxons. Cette période sera riche en échanges entre les 2 peuples. Mais les prétentions de Guillaume Le Conquérant d'annexer la Bretagne n'est pas du goût de Philippe 1er, roi de France. Celui ci l'oblige à quitter la Bretagne, en 1076.

Les relations entre la Bretagne et l'Angleterre restent très bonnes, jusqu'en 1166, plusieurs mariages ont lieu entre les dynasties bretonnes et anglaises. Ce sera également une période de grande prospérité en Bretagne.

la Bretagne est .... presque anglaise

A partir de 1166, Henry II , roi d'Angleterre, tente de faire  main basse sur la Bretagne. Mais à sa mort en 1189, son petit fils, arthur, alors sous sa tutelle, et fils de Constance de Bretagne, est placé sous la tutelle du  ....roi de france, Philippe Auguste, alors que Richard Coeur de Lion prend la succession sur le trône d'Angleterre. En 1196, arthur est proclamé duc de Bretagne, mais celui ci s'avère être un concurrent direct à Richard Coeur de Lion, son oncle, au trône d'Angleterre. Richard le fera tuer, en 1203.

La guerre de succession en Bretagne

Philippe Auguste ne voulant pas voir revenir les anglais , fait intrôniser Pierre de Dreux, qui se mariera avec alix, la demi soeur d'Arthur. Jusqu'en 1341, un équilibre fragile sera maintenue par la Bretagne, entre la France et l'Angleterre. A la mort de Jean III en 1341, une guerre de succession éclate en Bretagne entre Jean de Montfort (demi frère de Jean III) soutenu par la petite noblesse, quelques évêchés, une grande partie du peuple et l'Angleterre et  Jeanne de Penthièvre (nièce de Jean III) soutenue par les grands vassaux,  le clergé et la France. Ce ne sera qu'en 1365, que la paix sera signée. Jean de Montfort est au pouvoir, mais reconnait la suzeraineté de la France.

 

 

Entre temps aura eu lieu le combat des Trente , près de Ploërmel, dans lequel suite à un défi, 30  bretons de Josselin emmenés par Jean de Beaumanoir (partisans de Charles de blois) affrontent 30 anglais de Ploërmel emmenés par  Robert de Bramborough (partisans de Jean de Montfort). Les bretons l'emporteront.

L'intervention de Duguesclin, soutenu par le roi de france.

Une période très sombre entre 1348 et 1351, où va sévir la peste noire et les pillages. La Bretagne sombre , alors dans la misère.

 

 

Duché de Bretagne au XIV ème S

 L'âge d'or de la Bretagne (XV ème S - milieu XVII ème S)

Jean de Montfort au pouvoir, la Bretagne entreprend de nombreuses relations avec l'Angleterre, à qui il doit une dette. Ce sera une période faste pour la Bretagne. La Bretagne se garde bien de s'insérer dans la guerre de 100 ans. Une administration puissante et moderne est mise en place (conseil, parlement , monnaie) et Nantes devient la capitale du duché au détriment de Rennes. Un fort sentiment national breton nait à cette époque.

Sous le règne de Jean V (1399 - 1442) sera construit quasiment toutes les églises et chapelles présentes en Bretagne actuellement.

 

 

La Bretagne : Terres de légendes

La légende Bodonou

 

« En ce temps là, la peste ravageait notre pauvre pays :  les morts s 'entassaient sur les morts, et les survivants, craignant la contagion, n'osaient les enterrer. De ce fait, tout commerce était suspendu, les marchés n'avaient plus lieu et les routes étaient désertes. Seuls quelques meuniers, ne connaissant que leur devoir, ou tentés par l'âpre désir du gain, continuaient leur travail d'aller chercher le grain a domicile et d'y apporter la farine...

 

Un de ceux-ci, un jour, trouva sur sa route une belle dame, dont les petits souliers fins n’osaient braver la boue des chemins défoncés. La belle dame I'interpella :

- Meunier, meunier, ne pourrais tu pas m'offrir une place sur tes sacs de grains ?

- A votre bon vouloir, ma belle dame ! Montez, montez mais où allez-vous ?

- Plus loin que tu ne vas toi-même, meunier. Mais je m'arrêterai là où tu t 'arrêteras.

 

La belle dame monta et son poids sembla avoir allégé la charge du petit cheval qui trottait, trottait, comme un vrai bidet breton qu'il était. Et la conversation s'engage. La belle étrangère apprend I'épidémie qui ravage le pays; elle apprend que son conducteur, le meunier, a perdu sa femme et ses enfants de la terrible maladie, bref elle connaît dans tous ses détails la grande pitié de ce coin de Bretagne… Et elle s 'apitoie.

Subitement à un endroit de la route, le plus défoncé et le plus boueux, elle prie le meunier d'arrêter son cheval pour qu'elle descende….

- Mais, ma belle dame, nous ne sommes pas arrivés.

- Je veux descendre

- Pas ici, voyons, vous enfonceriez dans la boue jusqu'aux genoux

- Meunier, meunier; ne t 'inquiète pas. Descends-moi.

Le meunier s'arrête. Alors la belle dame :

- Meunier, tu fus bon, et charitable. Pour te récompenser je te promets que la peste ne dépassera jamais cet endroit-ci. Et tu peux avoir confiance en moi : je suis Notre-Dame de Bodonou !

 

Ayant dit ceci, elle saute légérement à terre qui, élastique comme un tremplin, la renvoie dans le ciel où peu à peu elle disparut aux yeux étonnés et émerveillés du meunier...

A l’endroit précis ou son pied céleste avait touché le sol, une fontaine vive et abondante jaillit,  qui jamais depuis n'a tari...

 

Et la peste ne franchit jamais cette limite sacrée... » Sur cet emplacement sera construite la chapelle de Bodonou au début du XVIèmeS à Plouzané (Près de Brest)

 

 

 

 

 

Prospère , et convoitée par son puissant voisin, la Bretagne dispose d'une armée trop faible.

1488 : l'armée de François II (duc de Bretagne ) est vaincue à Saint Aubin du Cormier. C'est l'accord du Vergé, dans lequel François II promet de plus utiliser de troupes étrangères en Bretagne, d'accepter l'hommage lige et de ne marier sa fille , Anne, (unique héritière de la Bretagne) qu'avec l'accord du roi de France. Voir la rubrique : la Bretagne est autrichienne.

1532 : la Bretagne est officiellement rattachée au trône de France, entre le petit-fils d'Anne de Bretagne et François 1er.

 

 

 

Une région française

 

 L'accord de rattachement permet à la Bretagne de jouir d'une relative autonomie. Elle marque cette indépendance par la construction du parlement de Bretagne à Rennes.

Après la guerre de religion (dans laquelle la Bretagne sera épargnée) , on voit apparaitre une nouvelle religion en Bretagne , le néo paganisme. L'Eglise craignant que la Bretagne se rebelle contre le catholicisme, fait envoyer plusieurs prédicateurs. On y découvre de nouveaux  saints  et nombreux miracles. C'est l'époque du mysticisme breton et des plus beaux calvaires.

Du XVIe et au XVIIe siècle, la Bretagne connaît un âge d’or commercial, en raison de sa situation maritime exceptionnelle, du développement des ports bretons, et de ses productions agricoles et industrielles, comme la fabrication des toiles de lin. Cette prospérité favorise l’essor de l’art et de l’architecture bretons. De grands châteaux et hôtels de pierre sont construits à cette époque, de même que la plupart des enclos

Histoire de Brest

Le développement de la ville de brest, s'est faite à cette période. Petite bourgade, au bout des terres, elle fait partie de la région d'Osisme, mais c'est Carhaix, le chef-lieu. Ce n'est qu'en 1593, que Henri IV, lui donne le titre de ville. Richelieu va en faire un port militaire, à partir de 1631. Vauban, craignant les attaques anglaises, va faire fortifier le port et le goulet. A la fin du règne de Louis XIV, Brest comptera 15.000 habitants. Victime du blocus des anglais, Brest voit son activité économique s'effondrer à la fin du XVIII ème S. En 1856 , Napoléon III fait construire un pont sur la penfeld, pour relier les 2 rives de Brest. A la suite d'une visite, où il avait été accueilli chaleureusement, il fait prolonger 2 lignes de chemins de fer jusqu'à Brest et fait construire le port de commerce.

La Bretagne sur le déclin

La révolte des bonnets rouges. Sous Louis XIV, une révolte de la population bretonne sera durement réprimée par les troupes royales. Louis XIV voulant lever un nouvel impôt, auquel s'oppose le parlement de Bretagne, qui a un droit d'opposition depuis l'accord de 1532. De 1689 à 1815, les conflits opposant la France à l'Angleterre, mettent à mal l'activité maritime, ainsi que l'industrie textile.

 

Les 5 départements à la Révolution

1789 : A la Révolution, sont décidés la création des départements. La Bretagne n'est plus une entité, mais 5 départements. La Bretagne, après avoir accueilli favorablement l’élan révolutionnaire, devient un foyer de la contre-révolution. La chouannerie, qui touche surtout la Haute Bretagne, se nourrit d’un antagonisme entre villes et campagnes. Le chef chouan Georges Cadoudal et ses troupes mènent des actions de guérilla.

La période révolutionnaire et l’Empire ont laissé la Bretagne dans un état déplorable. Les industries traditionnelles n’ont pas su s’adapter et la faim et la misère obligent de nombreux bretons à émigrer. C'est à cette époque que les clichés relatifs à la Bretagne apparaissent : pauvre, conservatrice et religieuse.

La première guerre mondiale ampute la Bretagne de 150.000 hommes !!!!

 1941 : Le gouvernement de Vichy, décide la scission de la Bretagne . Le département de Loire Atlantique est rattaché à la région des Pays de la Loire.



02/04/2012
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